Le C.I.eau toujours plus impliqué dans l’incitation à une consommation sobre

L’eau joue ainsi un rôle essentiel dans toutes les activités humaines. Dans la vie quotidienne des populations, bien sûr, mais aussi l’agriculture, l’industrie, la production manufacturée… Et notre rôle consiste à répondre à toutes les questions que chacun peut se poser sur ce produit vital et ce service local, du quotidien.

Mais aussi à aider le grand public et les médias à mieux en comprendre, en cerner les enjeux.

Voilà 28 ans, que le Centre d’Information sur l’Eau s’appuie sur l’expertise de Kantar pour observer les attentes et comportements des consommateurs de service d’eau en France, grâce à son baromètre d’opinion « Les Français et l’eau ».

Cette enquête menée annuellement nous a permis de bâtir une connaissance fine du rapport des Français à l’eau et à ses services, son évolution dans le temps, nous est très précieuse pour guider notre mission de pédagogie et de sensibilisation des consommateurs.

Ainsi, ce baromètre nous apprend, par exemple, que l’une des raisons majeures pour lesquelles les Français disent préférer l’eau du robinet (66% déclarent en boire quotidiennement, contre 48% l’eau en bouteille), c’est parce qu’elle est écologiquement responsable. En effet, avec l’eau du robinet, pas de production de plastique, ni d’empreinte carbone liée à leur transport, ou encore aux déchets engendrés. L’eau du robinet est incontestablement un des produits les plus locavores. Les Français avancent aussi l’argument du coût… et ils ont cent fois raisons, puisque l’eau du robinet est, a minima, cent fois moins chère que l’eau en bouteille !

Dans les deux cas, en tant que C.I.eau, nous mettons en lumière les vertus sociales – car favorables au pouvoir d’achat ! – de l’eau du robinet et de son service.

Il est un autre point essentiel auquel on ne pense plus vraiment, en France. Sa disponibilité 24/24. On ouvre son robinet machinalement, c’est pourtant un luxe, qui d’ailleurs n’échappe pas à près de 9 Français sur 10 qui reconnaissent unanimement sa disponibilité.

Il en va de même pour ce qui est du défi de sobriété auquel nous devons répondre.

Sous l’effet du dérèglement climatique, ce qui était simple hier ne l’est plus aujourd’hui. Manque d’eau, inondations, hausse des températures… sont autant d’illustrations de cette « nouvelle donne », qui, notamment depuis l’été 2022, ont marqué les esprits et inspiré une réelle prise de conscience de l’opinion.

En 28 ans, le basculement de l’opinion est d’ailleurs spectaculaire, puisqu’en 1996, notre baromètre Kantar/C.I.eau nous indiquait que moins d’un tiers des Français craignaient de manquer d’eau dans l’avenir.

Ils sont aujourd’hui 71% !

Dans ce contexte, ils se disent de plus en plus concernés par un changement d’habitudes de consommation, pour plus de sobriété.

• Près de 9 sur 10 assurent, année après année, être attentifs aux quantités d’eau qu’ils consomment.

Que ce soit dans un souci d’économie ou, bien sûr, et tout particulièrement dans le contexte de pouvoir d’achat tendu qui ne nous aura pas échappé, mais aussi pour préserver les ressources en eau des effets du changement climatique.

• Et 8 sur 10 jugent qu’ils doivent changer leurs habitudes de consommation d’eau pour faire face aux nouveaux défis de l’eau.

Le Centre d’Information sur l’Eau est pleinement impliqué, depuis plusieurs années, dans l’incitation des consommateurs à la sobriété hydrique.

Nous menons chaque été, depuis 2020 des campagnes de sensibilisation, dans les médias et les réseaux sociaux, sur les comportements à adopter pour toujours mieux préserver cette ressource essentielle.

De simples gestes du quotidien, à adopter chez soi comme en vacances. Nous avons d’ailleurs été mandatés par les pouvoirs publics pour mener cette mission d’information.

Dernier exemple de l’importance des enquêtes d’opinion pour expliquer et convaincre toutes les parties prenantes de changer notre relation à l’eau : depuis plusieurs années, le baromètre Kantar montre que la plupart des Français sont prêts à utiliser des eaux usées dépolluées pour leurs usages domestiques (hygiène, sanitaire, nettoyage…) ou même pour consommer des légumes arrosés avec des eaux issues de la REUT.

Alors que pour le moment, seul 0,8 % de eaux usées sont réutilisées dans notre pays, chiffre à comparer à 14% en Espagne ou 8% en Italie.

En l’occurrence, l’opinion publique est donc en avance !