L’eau douce : sa formation, ses réservoirs et les ressources disponibles

Eau douce
Eau non salée, l’eau douce représente moins de 2,5 % de la totalité de l’eau sur terre, dont moins d’ 1 % est sous forme liquide et peut donc être utilisé par l’homme.
Mais comment se forme-t-elle ? Où est-elle stockée ? Et comment se répartissent les ressources en eau douce sur Terre ? C’est ce que nous allons voir dans cet article.

Qu’est-ce que l’eau douce et d’où provient-elle ?

L’eau douce, par opposition à l’eau de mer, est une eau dont la salinité est suffisamment faible pour pouvoir être consommée.

Le dessalement de l’eau de mer étant un geste technologique poussé et donc onéreux, seule l’eau douce peut être communément exploitée pour la rendre potable. Elle contient moins d’un gramme par litre de matières solides dissoutes (sels, métaux, oligo-éléments) alors que l’eau de mer compte près de 35 g de sels dissous et l’eau saumâtre en contient entre 1 et 10g.

Comment se forme l’eau douce ?

L’eau douce se renouvelle en permanence par le cycle de l’eau. Elle passe de la mer à l’atmosphère, puis de la terre à la mer, en suivant un cycle qui se répète indéfiniment suivant plusieurs étapes :

  • l’évaporation et l’évapotranspiration : une partie des eaux de mer se transforme en vapeur d’eau sous l’action du soleil tout comme l’eau des plantes et des animaux par évapotranspiration
  • la condensation : des nuages se forment dans le ciel
  • les précipitations : les nuages s’agrègent puis se transforment en eaux de pluie, neige ou grêle
  • l’infiltration : une partie des eaux pluviales s’infiltrent dans les nappes souterraines
  • le ruissellement : une autre partie des eaux rejoint les eaux de surfaces : rivières, fleuves, lacs…
  • la stagnation : l’eau est stockée dans les réservoirs naturels sur des périodes plus ou moins longues (ex : 8 jours de stagnation dans l’atmosphère, 17 ans dans les lacs, 2500 ans dans les océans…)
  • le retour à la mer : l’eau des réservoirs naturels s’évapore sous l’action du soleil puis regagne la mer et les océans.

Où trouve-t-on de l’eau douce ?

L’eau douce utilisable par l’homme regroupe les eaux de surface (baies côtières, lacs, fleuves, cours d’eau) et les eaux souterraines (aquifères).

  • 69 % de l’eau douce est stockée sous forme de glace ou de neige
  • 30 % de l’eau douce est stockée dans les aquifères : ce sont des roches ou des formations géologiques suffisamment poreuses pour stocker de grandes quantités d’eau
  • 1 % de l’eau douce est stockée sous forme d’eau de surface liquide dans les cours d’eau, les rivières, les fleuves, les lacs, etc.

Quelles sont les ressources en eau douce

Les ressources totales en eau (eau douce et eau salée) représentent 1 400 millions de milliards de mètres cubes, et couvrent trois quarts de la surface de la Terre. Or l’eau douce ne représente qu’une infime partie de ces ressources en eau.

Voyons comment se répartit l’eau sur Terre :

  • Eau salée contenue dans les océans : 97,5 % soit 1 365 millions de milliards de m³
  • Eau douce contenue dans les lacs, rivières, glaciers, nappes phréatiques, etc. : 2,5 % soit 35,2 millions de milliards de m³

L’homme ne peut utiliser que moins de 1 % du volume total hydrique sur terre soit environ 0,028 % de l’hydrosphère. Les 99 % restants étant soit gelés, soit profondément enfouis dans les sols, ils ne peuvent être exploités pour la consommation humaine.

L’eau douce utilisée par l’homme se trouve dans les réservoirs naturels ou artificiels (lacs, barrages, etc.) et dans les nappes phréatiques de faibles profondeurs dont l’exploitation est rendue possible à des coûts abordables.

Des ressources inégalement réparties sur la planète

Comme les chiffres précédents le montrent, notre planète bleue est une planète principalement salée, l’ensemble des eaux douces ne représentent que 2,8 % du volume total, et seulement 0,7 % de l’eau douce est disponible pour la production d’eau potable et l’utilisation humaine.

Bien que le volume d’eau douce reste stable, sa répartition sur la surface de la terre est inégale.

1/3 de la population mondiale n’a pas accès à l’eau potable : cela représente 1,1 milliard de personnes sur 80 pays. Les pays les plus touchés par la pénurie en eau potable sont le Koweït, le Bahreïn, les Emirats Arabes Unis, la Jordanie, la Libye, Chypre, Singapour, Malte, Israël.

Par ailleurs, dans certains pays comportant des zones désertiques et arides, comme l’Ethiopie, le Cambodge, la Mauritanie ou encore l’Afghanistan, moins de 40 % de la population a accès à l’eau potable.

A l’extrême opposé, 9 pays sont qualifiés de « puissances de l’eau » par les Nations Unies : Brésil, Fédération Russe, Indonésie, Chine, Canada, Etats-Unis, Colombie, Pérou et Inde. Ils disposent à eux-seuls près de 60 % des ressources naturelles en eau douce dans le monde.

Qu’en est-il de nos ressources en France ?

En France, les ressources en eau sont considérables. Chaque année, le pays recense 480 milliards de m³ de précipitations auxquelles viennent s’ajouter 270 000 km de cours d’eau permanents et de nappes souterraines estimées à 2000 milliards de m³.

Grâce à ses capacités de stockage élevées, une bonne pluviométrie et d’importantes nappes souterraines, la France ne craint pas la pénurie et peut assurer l’approvisionnement nécessaire pour satisfaire les besoins en eaux domestiques et économiques du pays.

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