Que fait une commune pour protéger sa ressource en eau ?

La protection des ressources impose tant au niveau local que national et même européen la mise en place d’actions préventives et curatives.

La commune peut agir de bien des manières : protéger son captage d’eau des pollutions diffuses, protéger ses eaux de baignade grâce à une station de dépollution des eaux usées performante, contrôler les installations d’assainissement non collectif pour éviter les rejets polluants au milieu naturel, désherber ses espaces publics de façon plus naturelle, récupérer l’eau de pluie pour arroser ses espaces verts ou laver ses véhicules, mettre en place une déchetterie pour récupérer les produits polluants, réduire les fuites dans les canalisations, veiller au respect des arrêtés préfectoraux pris durant les périodes de sécheresse, transmettre à ses administrés les bons gestes… Son opérateur doit pouvoir l’aider dans ses actions notamment en mettant à sa disposition des outils d’analyse des risques.

Ma ville peut-elle contribuer au développement durable ?

Des solutions technologiques conciliant gestion durable du grand cycle de l’eau et performance économique peuvent être mises en œuvre par la collectivité avec l’exploitant du service de l’eau.

Ces solutions peuvent être les suivantes :

• Réduire la consommation en électricité des usines de potabilisation et des stations d’épuration ou produire de la chaleur avec les eaux usées pour chauffer des bâtiments collectifs.
• Établir des partenariats avec les agriculteurs locaux pour améliorer la protection des captages d’eau.
• Réaliser le bilan carbone des services publics d’eau et d’assainissement
• Valoriser les boues d’épuration pour limiter leur impact environnemental (fertilisants, production électricité, bioplastiques, sous produits dans les travaux publics).

Que fait une commune pour limiter les pertes d’eau des canalisations d’eau potable ?

On estime entre 20 et 30 % le taux de fuites sur les canalisations du domaine public. C’est un véritable gisement de ressource en eau.

La collectivité doit veiller à ce que son taux de rendement ne soit pas inférieur à 85 % si elle est en zone très urbaine et 65 % si elle est en zone très rurale. Elle doit mettre en œuvre un plan d’action pour la réduction des pertes d’eau. A défaut, une majoration de la redevance pour prélèvement sur la ressource en eau pourra être appliquée. Une entreprise peut apporter son expertise tant pour faire l’état des lieux des réseaux que pour installer des dispositifs innovants permettant d’en améliorer les performances (robot de recherches de fuites, capteurs transmetteurs de données, outils de contrôle en temps réel).

Quelles solutions pour les eaux pluviales ?

18 000 communes sont potentiellement exposées aux inondations. Un afflux d’eaux pluviales mal anticipé est bien souvent une cause d’inondation urbaine.

Une commune qui dispose d’une gestion optimisée des eaux pluviales peut prévoir les événements pluvieux et gérer les flux pour coordonner les différents moyens de stockage qui collectent les eaux pluviales et les stations d’assainissement qui les traitent. Des technologies peuvent aider une commune à faire face aux aléas climatiques et limiter leurs impacts.